Nouveaux labellisés

Trois nouveaux créateurs labellisés Novacité, ce trimestre

Larissa Balakireva, tête chercheuse pluridimensionnelle

Quels points communs entre la recherche académique, la pharmacie et l’agro-alimentaire ? Pour décrocher la lune, il faut parfois emprunter des chemins détournés. Novocib, issue de la recherche médicale, a misé sur la diversification…

Novocib termine son accompagnement de trois ans chez Novacité en bouclant un tour de table décisif. Une levée de fonds de 200 000 euros auprès du réseau Savoie Angels qui doit lui permettre de finaliser le prototype d’un projet-phare, dont la mise sur le marché est envisagée en 2010 dans le secteur de l’agro-alimentaire. Pour en arriver là, il aura fallu à la jeune entreprise et à sa créatrice, la chercheuse d’origine russe Larissa Balakireva, quelques années, pas mal de capitaux et une remise à plat de sa stratégie de développement.

La rupture technique reste la clé pour se démarquer

Dans notre environnement de plus en plus incertain, seules grandiront les entreprises capables de défricher de nouveaux secteurs d’activité et de développer des créneaux porteurs en raison de leur créativité. 

Une seule certitude : la rupture technique reste la clé pour se démarquer. On ne crée pas pour le simple fait de créer mais pour générer de la valeur ajoutée, synonyme de gains de compétitivité. Le concept d’innovation s’est élargi aujourd’hui ; il n’est plus cantonné au seul domaine de la technologie. D’ailleurs, la majorité des nouvelles entreprises concerne des PME de service où l’innovation repose essentiellement sur les process et l’organisation. Les dossiers étudiés par le comité de labellisation Novacité corroborent ce constat et montrent le bouillonnement d’idées. 

Huttopia, l’innovation comme seconde nature

En octobre 1999, Céline et Philippe Bossanne créent Huttopia, mus par l’idée de rendre au camping ses lettres de noblesse et ses racines naturelles. Une utopie désormais bien implantée, avec quatorze sites en exploitation cet été et une fascinante propension à innover. L’interview de Céline Bossanne.

Aujourd’hui, vous avez le vent dans le dos mais la notion de tourisme durable n’était pas encore en vogue en 1999. Pourquoi avoir investi dans ce domaine ? 

A l’époque, on ne parlait pas d’écotourisme. Notre idée de départ était bien de créer un réseau de campings “nature” avec un impact minimum sur nos lieux d’implantation, par exemple en concevant des constructions sur pilotis ou en limitant la circulation des voitures sur les sites. Mais nous nous trouvions plus dans une logique d’amoureux de la nature que de “développement durable”. 

Avec le temps, comment votre idéal résiste t-il à l’épreuve des faits ? 

Nous sommes très pragmatiques dans notre exploitation ; absolument pas utopistes dans notre façon de gérer l’entreprise. Notre réseau est à présent formé de 14 campings : 5 “Huttopia” et 9 “Indigo”, et l’entreprise est bénéficiaire depuis 2006. Nous avons commencé l’exploitation en 2001 mais le premier site Huttopia n’est sorti de terre qu’en 2005. Dans l’intervalle, nous avons mis en place la marque Camping Indigo, attribuée à de beaux campings “nature” que nous reprenons et améliorons. Les projets Huttopia, concrétisation de notre utopie, constituent de véritables créations qui peuvent demander trois à quatre ans de mise en œuvre. Nous sommes particulièrement fiers de notre partenariat avec les parcs nationaux canadiens : une forme d’aboutissement pour nous qui avons vécu à Toronto ! Mais chaque nouvelle implantation prend des allures de consécration, d’autant plus que nous sommes maintenant reconnus pour notre capacité à investir et gérer les sites en accord avec la nature. A chaque fois que nous voyons un projet sortir de terre, cela nous donne des ailes…

La gestion du poste clients : 
une compétence vitale en temps de crise

L’époque est révolue où l’on se contentait de générer du chiffre d’affaires en attendant que l’argent rentre seul.  Le contexte économique pousse à réaffirmer le credo de l’entreprise, fermement campé sur ses trois pieds : vendre, produire et… encaisser !