Webcastor, la solution audiovisuelle en ligne

Jean-Charles Bétrancourt, Sébastien Butaois, Franck Cortet, Yvan Gainon… fruit de quatre co-créateurs, Webcastor se positionne dans la production et la diffusion audiovisuelles sur Internet. Début 2008, l’entreprise s’est orientée vers l’édition de solutions logiciels. L’interview de Jean-Charles Bétrancourt.

Comment est né le projet Webcastor ? 

Au début des années 2000, nous étions salariés de l’association Handicap International dans les services communication et informatique. Le boom du développement des lignes ADSL est venu nous conforter dans notre projet d’externalisation de production et de diffusion audiovisuelles sur Internet. En ligne de mire, un marché encore peu exploité à l’époque mais qui ne pouvait qu’exploser en raison des avancées technologiques. Webcastor est né en 2003 et la suite nous a donné raison.

Vous détenez les compétences techniques, quelle est votre démarche commerciale ? 

C’est en effet notre atout principal que de posséder chacun des compétences techniques complémentaires nous permettant de maîtriser dans sa globalité une offre de production et de diffusion audiovisuelles aussi bien en différé – simple fichier que l’on consulte – qu’en direct, lors d’un colloque par exemple. Notre point faible était certainement l’action commerciale, nous avons donc joué la carte du réseau et du bouche-à-oreille qui s’est révélée stratégiquement efficace ; il faut dire que nous ne partions pas de zéro et que nous bénéficions de Handicap International comme premier client et partenaire. De plus, la labellisation Novacité, obtenue en 2004, a été une source précieuse de conseils.

Xavier Julliard, l’ange gardien des travailleurs en hauteur

Rien ne prédestinait Xavier Julliard à quitter l’enseignement pour l’aventure de la création. Mais un jour, un fait divers l’incite à réfléchir au moyen de sauver des vies. A la clé : une invention révolutionnaire pour le monde du bâtiment.

Région stéphanoise en 2005, un menuisier-couvreur de 27 ans fait une chute mortelle de plusieurs étages dans l’exercice de son métier. Un drame parmi tant d’autres relaté par la presse qui retient pourtant l’attention de Xavier Julliard, menuisier devenu professeur en génie industriel, option bois. 

Je ne me voyais pas continuer à enseigner chaque jour à des étudiants, futurs couvreurs, réparateurs ou poseurs de toitures, un métier dangereux aux risques mortels”, se souvient Xavier Julliard qui, dans son atelier, se met alors en quête de trouver la solution pour pallier ce manque de sécurité. Après deux années de recherche, il finalise un système d’ancrage mobile (SYAM). 

Négociation bien préparée : 50 % de la vente conclus !

Vendre, c’est un peu le nerf de la guerre de toute entreprise. 

Mais pour concrétiser, il convient d’établir une démarche commerciale structurée et performante, essentielle à toute relation constructive et à une bonne fidélisation des clients. 

La propriété industrielle, 
un outil de la compétitivité

L’action CCInnovation lancée il y a deux ans autour de la CCI par l’ensemble des partenaires locaux de l’accompagnement à l’innovation est une formule qui fonctionne bien. La synergie opère et permet de fédérer les compétences au service des entreprises. 

Nous travaillons de manière partenariale et opérante sur nos pré-diagnostics en propriété industrielle. L’idée n’est pas de vendre le brevet comme un outil magique de croissance mais de fournir aux dirigeants la liste des actions pertinentes pour renforcer la compétitivité de leur PME. La propriété industrielle est positionnée ici comme un moyen pour être plus efficace. Toutes les PME-PMI de Rhône-Alpes n’ayant pas déposé de brevet récent peuvent demander ce pré-diagnostic, qui se déroule en deux temps, souvent après une première détection par la CCI : un entretien de deux heures avec le dirigeant puis la remise, dans un délai de trois semaines, d’un rapport d’une dizaine de pages détaillant le plan d’actions. 

Nous évaluons de manière positive la qualité du travail mené par la CCI et l’INPI au travers des suites données par les entreprises : deux tiers des préconisations que nous élaborons sont en effet mises en œuvre dans les six mois.

Nous organisons également des réunions d’information en commun, sur l’intelligence économique par exemple, et avons conçu un séminaire Dirigeant spécifiquement axé sur la propriété industrielle, composé de 4 jours de formation collective et de six demi-journées de suivi individuel. Nous avons enfin ouvert, au sein de l’antenne CCI de Tarare, une permanence INPI bimestrielle. 

De fait, avec une demande de brevets des PME françaises qui a augmenté de 9,3 % sur les six dernières années, les résultats sont encourageants. L’Hexagone détient également la deuxième place européenne derrière l’Allemagne en nombre de brevets déposés chaque année, ce sont des faits qui caractérisent bien la prise de conscience des entreprises quant à la nécessité d’une stratégie en matière de propriété industrielle.

Antoine Réty
Délégué régional INPI Rhône-Alpes (Lyon)