Spécialisée dans la métallisation de surfaces par pulvérisation de solutions à base d’eau, Jet Metal Technologies, créée en 2007, transforme tout ce qu’elle touche en or. Interview de Samuel Stremsdoerfer, son PDG.
Comment est née Jet Metal Technologies ?
Dans les années 90, mon père, alors directeur de recherche d’un laboratoire de l’École Centrale de Lyon, a mis au point une technologie innovante en matière de métallisation de surfaces. Un dépôt par pulvérisation de solutions en phase aqueuse, moins polluant, plus simple, plus rapide et aux potentialités plus larges que les métallisations obtenues par bains chimiques ou dans des machines sous vide. J’ai eu envie de créer une entreprise pour industrialiser la technologie. L’idée de Jet Metal Technologies était là. Un an d’incubation au sein de Créalys plus tard, en janvier 2007, la société voyait le jour.
Oui, car cela permet deux choses. Structurer son projet en présentant un business plan qui synthétise le métier de l’entreprise et sa stratégie de développement. Puis rencontrer des gens et se familiariser avec l’univers technologique. Même chose pour l’accompagnement Novacité. J’ai eu la chance d’être épaulé par une personne impliquée et disposant de très bons réseaux. C’est une vraie valeur ajoutée.
Jet Metal Technologies est en pleine croissance, quels sont vos domaines d’application ?
Nous avons deux activités : la décoration et la fonctionnalisation. Dans le premier cas, il s’agit de métallisation de pièces pour décorer des flacons de parfums, de spiritueux, des contenants pour le secteur de la cosmétique, mais également des pièces pour l'automobile… Dans le second, ce sont les propriétés du dépôt qui sont recherchées car le métal est un conducteur électrique et possède des propriétés d'anticorrosion ou de dureté. La première installation a été effectuée cette année, dans l’automobile, et deux autres sont programmées avant la fin de l’année.
L’entreprise est donc en pleine croissance, quels sont les projets de développement ?
Une deuxième levée de fonds de 2,5 millions d’euros en mars dernier va nous permettre de développer la commercialisation, à l’international surtout. Après l’ouverture de bureaux au Brésil et au Mexique pour notre volet décoration, on projette de s’installer en Chine avant la fin de l’année et on regarde vers les Etats-Unis. Nous visons quatre secteurs stratégiques : l’automobile, un domaine où l’on intervient principalement au niveau fonctionnalisation pour le moment mais dans lequel il y a aussi des besoins en décoration, l’aéronautique mais aussi la micro-électronique et l’optique.
Propos recueillis par Morgane Gaillard
Photos : Jean-Jacques Raynal
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