RCTs : Cas clinique de réussite


Novagold_17 Issu du monde universitaire, Yves Alamercery a finalement fait sa place dans celui de l’entreprise. Sa société RCTs a effectué des centaines d’études cliniques et enquêtes épidémiologiques pour de grands laboratoires et firmes pharmaceutiques. Interview.

Endosser la blouse de chercheur puis le costume d’entrepreneur, une suite logique dans votre carrière ?
Disons que j’ai saisi l’opportunité au moment où elle s’est présentée. Ayant une formation de biologiste et de statisticien, j’étais responsable des opérations de biométrie au sein de l’unité de pharmacologie clinique du Professeur Boissel à l’hôpital Neuro-Cardio de Lyon. Un représentant du ministère de la Recherche faisait le tour des universités pour inciter les équipes à transférer savoir-faire et méthodologies vers l’entreprise. Même si le côté «saut dans l’inconnu» était effrayant, je souhaitais prendre mon indépendance et me projeter professionnellement. J’ai suivi le programme d’appui à la création d’entreprise à EM Lyon afin d’acquérir les connaissances de bases pour savoir parler à un banquier ou à un comptable. C’est donc par essaimage que RCTs, société de prestation de services dans le domaine des études cliniques, a vu le jour en 1989. J’ai intégré la toute fraîche pépinière de Gerland, qui offrait déjà locaux et services communs partagés. En deux ans, nous avons bondi de 50 m2 à 250 m2 pour croître dans le jardin d’entreprises.

L’implantation lyonnaise, au cœur d’un secteur santé-pharmacie dynamique, était stratégique ?
En réalité ce choix relève davantage de questions pratiques. Au départ, j’avais un petit réseau local et l’unité de recherche de l’hôpital m’a bien épaulé. Mais finalement, notre trentaine de clients – filiales françaises de firmes pharmaceutiques anglo-saxonnes, suisses ou allemandes et laboratoires pharmaceutiques – se trouve surtout en banlieue parisienne et, avec le TGV, Paris est notre proche banlieue ! Ce n’est que récemment que nous comptons des clients lyonnais tels que Boiron, Sanofi Pasteur… Bien sûr, nous considérons qu’il est de notre rôle et intérêt d’être présent dans le tissu local. Nous sommes ainsi membres de Lyonbiopôle, un organisme très actif, et participons à des conférences et séminaires.

Comment gagne-t-on la confiance des « géants » pharmaceutiques ?
Comme dans tout secteur industriel, le plus difficile est d’y entrer. Et comme tout métier de services, établir un contact privilégié et une relation de confiance est primordial. Nous avons constitué au fil de l’activité une équipe pluridisciplinaire d’une trentaine de personnes afin d’offrir une prise en charge du projet de A à Z. A étant la définition précise de l’étude pour rédiger le protocole et Z, les résultats de l’étude. L’un de nos premiers contrats a été significatif, il a mis en exergue la nécessité de ne pas se contenter de mesurer des critères intermédiaires lors des tests de médicament pour en assurer la finalité : préserver et améliorer la santé du patient. Cette étude a de ce fait été citée dans le monde entier. Notre profession est très encadrée et contrôlée, nous sommes régulièrement inspectés par l’Afssaps et la FDA, son équivalent américain, sans oublier les audits de nos clients. RCTs est aussi au comité de l’AFCROs, l’association professionnelle regroupant les prestataires de services de notre secteur.

Vers quoi se tourne RCTs aujourd’hui ?
Dans une logique de pérennisation de l’entreprise, nous développons une stratégie à l’international. Nous avons intégré, il y a deux ans, le réseau PSN (Pharmaceutical Service Network) qui permet de coordonner une affaire au niveau européen. Si un client nous sollicite pour une étude en France, en Italie et en Allemagne, nous répondons avec nos partenaires de ces pays. Pour consolider notre positionnement et décrocher des contrats aux Etats-Unis, nous avons créé la société commune PSN. Grâce à la CCI, nous avons également une amorce de collaboration avec une firme Japonaise. L’amélioration de notre force de frappe passe aussi par la diversification de notre offre : les dispositifs médicaux, l’agroalimentaire et la cosmétologie sont à l’étude…

Propos recueillis
par Charlotte Pidou

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