Du petit producteur fermier à la multinationale, une vingtaine de clients fait appel à l’expertise de Conidia sur un terrain assez peu habituel, celui de l’étude des moisissures.
En cinq ans d’existence, cette petite société de 7 personnes basée sur le campus de l’Université Lyon I a imposé sa présence sur quatre grands secteurs : l’agroalimentaire, la chimie des matériaux, la qualité de l’air intérieur et la phytopathologie. “Sur notre marché historique de l’agroalimentaire, nous conduisons des audits visant à traiter les produits contaminés. Et pour ce qui concerne les matériaux, nous sommes spécialisés dans l’interaction du triptyque moisissure/fongicide/matériaux et sollicités par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) afin d’expertiser les dossiers d’efficacité des produits fongicides dans le cadre de la directive européenne, décrit Sébastien Vacher, fondateur de Conidia. Quant à la qualité de l’air intérieur, elle est l’un de nos axes de développement. La partie R&D travaille sur les problématiques de mesure de la qualité de l’air dans les industries, les entreprises et chez les particuliers. Autre domaine à l’étude, la phytopathologie. Grâce au monitoring, nous pouvons suivre l’évolution de l’apparition de moisissures résistantes aux fongicides et améliorer la fiabilité et reproductibilité des résultats obtenus”.
Le jeune gérant et son épouse, à la tête du laboratoire, lancent d’abord l’activité de services pour pouvoir injecter de l’argent dans la R&D. Leur innovation réside dans les méthodes de traitement et l’intégration de nouvelles techniques, notamment en biologie moléculaire et l’analyse d’images. Une approche pragmatique et pointue qui “vulgarise dans le bon sens et rend plus sexy le domaine des moisissures.” Les retombées honorifiques et les aides reçus forgent l’image et augmentent la crédibilité de Conidia. La petite entreprise mise aussi sur la stratégie du gagnant-gagnant en tissant des liens avec des structures aux compétences complémentaires. “Les clients bénéficient de cette transversalité et ces relations interprofessionnelles ouvrent les portes de nouveaux prospects.”
A la fois bénéficiaire et agréée Crédit Impôt Recherche, la société sous-traite des projets d’autres entreprises. Et si le gérant ne fait plus de manip’, il reste près du terrain, appliqué.
+ sur www.conidia.fr
Charlotte Pidou
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