L’image de l’entreprise isolée, sans contact direct avec les acteurs de sa filière, a fait long feu. Aujourd’hui, le temps du chacun pour soi est dépassé ; place au partenariat et à la mutualisation. Objectif : partager des capacités et des savoir-faire externalisés en matière de veille, d’animation et d’exploitation mais aussi d’ingénierie de projets collaboratifs et de moyens pour innover et conquérir de nouveaux marchés. Autant d’éléments dont les chefs d’entreprises ne disposent généralement pas au démarrage de leur activité et même au-delà.
À l’intérieur de chacune de ces plateformes collaboratives, une large place est accordée aux PME désireuses de travailler ensemble sur les leviers de la compétitivité. Grâce aux logiques de coopération et de mutualisation mises en place, l’ouverture à l’international, le développement commercial, la performance industrielle et l’innovation technologique se trouvent dynamisés et gagnent en efficacité. Cette recette, qui a fait ses preuves, est aujourd’hui complétée, à l’initiative du gouvernement, via les 42 groupements de PME-TPE lauréats du nouveau dispositif “Grappes d’entreprises”. Huit d’entre elles concernent la région Rhône-Alpes, notamment les clusters Lumière, Eden et Edit. Cette initiative soutient la dynamique d’entreprises d’une même filière fortement ancrées localement et mobilisées autour d’actions concrètes. Pour ce faire, une enveloppe de 20 millions d’euros sur deux ans est mobilisée afin d’aider les TPE et les PME à innover et à concourir à une meilleure compétitivité territoriale.
Des relations 2.0
Un travail en réseau qui oblige les entrepreneurs à s’ouvrir aux autres et à communiquer. Là encore, les méthodes traditionnelles s’essoufflent au détriment des nouvelles technologies d’information. Après avoir conquis de nombreux internautes, les réseaux sociaux attirent aujourd’hui de plus en plus d’entreprises. Une enquête menée par l’observatoire de l’Institut Sedge auprès de 200 PME-PMI confirme cette tendance lourde : près d’un dirigeant de PME sur 5 (19 %) utilise déjà les réseaux sociaux généralistes ou professionnels pour promouvoir son activité, de manière régulière ou plus épisodique. Au premier rang desquels les incontournables Facebook et Twitter, mais aussi Linkedln et Viadeo, dédiés plus particulièrement aux échanges d’expériences et aux stratégies de recrutement. Pour les dirigeants interrogés, l’usage de ces nouveaux médias est consacré à promouvoir leur activité (40 %), à détecter des innovations intéressantes (47 %), à suivre l’actualité de leurs marchés (38 %) et celle de la concurrence (36 %). Ils sont même 12 % à avoir créé un blog pour parler de leur activité. Pour autant, si 61 % des chefs d’entreprise nord-américains annoncent avoir conquis de nouveaux clients par le biais d’un réseau social, 93 % des dirigeants français déclarent ne pas avoir obtenu de résultats probants. Une différence qui s’explique par le manque de compétences et de temps consacré en interne. Aussi est-il nécessaire de mesurer l’investissement quotidien que cela représentera mais aussi les bénéfices escomptés en termes de développement commercial et d’image. Il convient de ne pas susciter de la déception en assurant une présence régulière et en gardant à l’esprit que la présence s’y inscrit dans la durée avec des impacts espacés dans le temps.
Sociaux ou partenariaux, les réseaux tissent aujourd’hui une communauté d’atouts incontournables pour une PME désireuse de prendre son envol. La connexion doit s’effectuer de multiples façons afin de déclencher une dynamique durable et porteuse de résultats.
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Vincent Feuillet
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