En 1997, Jean-Frédéric Geolier crée 1001 Repas. 240 clients plus tard, son entreprise est présente en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, et poursuit sur le chemin de l’innovation. L’interview de Jean-Frédéric Geolier.
La restauration collective est un marché hyper concurrentiel, comment 1001 Repas a-t-il fait pour tirer son épingle du jeu ?
Avec une innovation marketing cruciale : l’accompagnement des établissements autonomes dans la gestion de leur restauration. 1001 Repas, c’est deux facettes : une activité de sous-traitant, qui gère intégralement la restauration des établissements, et un volet de conseil auprès des structures indépendantes. Nos collaborateurs accompagnent les équipes sur le long terme ; nous sommes aux côtés du groupe scolaire des Maristes depuis dix ans, par exemple. Le personnel est encadré, professionnalisé, sensibilisé, la culture du repas reprend ainsi ses lettres de noblesse. D’autre part, je souhaitais revenir à une certaine simplicité, déshabiller le métier de sa dimension industrielle, des concepts stéréotypés dont il s’est affublé, comme cette obligation de multiplier les plats proposés sans se soucier de ce que veulent réellement les gens. Un retour à des prestations simples, équilibrées, saines et familiales en somme.
Cette gastronomie collective a-t-elle rencontré un succès immédiat ?
Les deux premières années ont été dures, il est difficile de signer des contrats sans références à l’appui. S’en est suivie une période un peu opportuniste où nous nous sommes développés sur tous les marchés possibles. Après cela, et fort de références de qualité, 1001 Repas s’est montré plus sélectif et s’est concentré autour de segments de marché précis : scolarité, handicap, personnes âgées et entreprises. Domaines où la restauration n’est pas secondaire et les calendriers tels, que l’on peut se permettrent des démarches fortes. Zéro Gaspil’, par exemple, a été mis en place pour réduire le gaspillage. Les élèves des établissements concernés ont moins de choix mais se servent eux-mêmes, ils sont donc libres de manger ce qu’ils veulent dans la quantité qu’ils souhaitent et en goûtant un peu de tout. Résultat : 90 % de déchets en moins dans les assiettes.
La dimension humaine de la restauration collective est réellement prise en compte, une dimension incontournable lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat…
C’est cela qui est extraordinaire chez Novacité. Les gens qui vous accompagnent ont confiance en vous et votre projet… Et vous le disent ! Pour autant, il n’y a aucune complaisance, tout repose sur le parler vrai et l’absence de tricherie. Conseiller, ça n’est pas “faire à la place de” mais aider à mener quelque chose à bien grâce à ses compétences. Cette philosophie de l’accompagnement, on la retrouve chez 1001 Repas. Et puis, être hébergé en pépinière permet un partage fondamental. On vit tous la même expérience… Novacité m’a beaucoup apporté et assumer la présidence de son comité de labellisation a été une belle occasion de lui rendre la pareille. Là encore, j’ai pu constater combien la dimension humaine était prépondérante, l’entrepreneur doit avoir la croyance forte de détenir une vérité.
C’est un enthousiasme qui perdure une fois l’activité lancée ?
Bien sûr ! Selon moi l’innovation doit être un mouvement perpétuel. Avec 1001 Repas, je veux faire bouger la profession. Nous sommes actuellement à la recherche de nouvelles voies pour pérenniser et développer l’entreprise sans emprunter les chemins classiques du milieu de la restauration collective : le rachat par un concurrent. Nous réfléchissons à une démarche de franchise ou de partenariat pour que des entrepreneurs présents sur d’autres régions bénéficient du savoir-faire de 1001 Repas au moment de se lancer. Une sorte de label qualité…
Propos recueillis par Morgane Gaillard
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