Rencontre avec Olivier Cottet, aux manettes d’Hanko depuis son éclosion en 1997. Cette société d’édition de logiciels de supervision et de pilotage des systèmes d’identification est devenue une référence.
Dans quel contexte est né Hanko ?
J’ai pris goût à la création dès 1991, date de la fondation de ma première société. En travaillant sur des projets innovants d’automates d’emballage et de conditionnement, nous avons constaté qu’il manquait un maillon dans la chaîne de la traçabilité de la production industrielle : un logiciel généraliste assurant le pilotage des systèmes d’identification. J’ai donc créé Hanko en 1997 pour éditer des logiciels de supervision spécialisés dans le pilotage des machines de marquage et d’étiquetage, les systèmes d’identification et la traçabilité. Mon expérience au Japon dans un centre de recherche a inspiré le nom d’Hanko ; ce terme désignant le petit bâtonnet en ivoire dont tout Japonais dispose afin d’apposer sa signature, de s’identifier.
Fasciné depuis toujours par les techniques et l’innovation, j’ai recherché dans mes activités le plaisir de la création. Le théâtre étant mon autre passion, je retrouve dans les mots de Cyrano de Bergerac le sens du plaisir d’entreprendre : “Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles”.
Votre positionnement a-t-il évolué en 12 ans ?
Hanko a été créé grâce à l’accompagnement de la CCI dans le cadre de Novacité. Outre les conseils en gestion et en stratégie commerciale, cela nous a permis de nous retrouver dans un environnement dynamique. Dès les premières années, Hanko s’est spécialisé dans le développement spécifique de solutions de supervision sur deux axes : d’une part pour le milieu de la production agroalimentaire et industrielle, d’autre part avec un système de supervision environnementale de la pollution radiologique élaboré avec le CEA.
Une phase importante a été de capitaliser sur cette expertise reconnue pour en faire un logiciel standard ; l’idée étant de passer d’un statut de SSII à celui d’éditeur de logiciels. Aujourd’hui, nous avons une activité principale, l’édition de logiciels et un produit phare, le logiciel Hanko Interface, solution standard pour interfacer les systèmes d’identification (marquage, étiquetage, lecture de codes à barres) avec les systèmes informatiques de gestion et l’automatisme de production.
Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ?
Le maître mot a été jusqu’à aujourd’hui “doucement mais sûrement” pour privilégier la sécurité et l’autofinancement et pérenniser notre métier. De fait, nombre de nos clients nous suivent depuis plus de 18 ans. Ils savent que nous n’hésitons pas à nous engager dans des projets aux problématiques technologiques assez complexes ; c’est ce qui nous motive et nous donne une grande satisfaction. Pour moi, l’entrepreneur d’aujourd’hui est un aventurier des temps modernes n’ayant pas peur de prendre des risques et devant garder un optimiste forcené. A l’image de la pensée de Churchill : “Le pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ; l’optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté”.
Comment se dessine l’avenir ?
Nous voulons donner un coup de turbo au développement commercial afin de nous installer durablement sur le marché. Notre CA atteint les 220 000 € en 2009, il s’agit à présent de sortir d’une stratégie de niche pour l’étendre à des marchés plus larges. Nous travaillons avec CCInovation et Oséo sur un terminal industriel innovant, simple et ouvert, pour répondre à l’évolution du marché de l’industrie, notamment agroalimentaire. La collaboration avec ces deux organismes nous permet de nous entourer des compétences et conseils qui nous manquent dans certains domaines et de rencontrer les bonnes personnes au bon endroit.
Charlotte Pidou
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