Guillaume Ducongé et Philippe-Arnauld Ducatillon ont révolutionné le monde des audioguides. Ils se sont taillé une expertise en intégrant une belle valeur ajoutée en termes de qualité des contenus, de services et de communication. L’interview de Guillaume Ducongé.
En quoi Audiovisit est-elle une entreprise innovante ?
Nous sommes les seuls à intégrer l’aspect “contenu” à la réalisation de nos audioguides et à pouvoir assurer en interne toute la production d’un projet : de la définition du parcours à l’enregistrement du commentaire en passant par l’écriture de scénarios créatifs. Si nous avons été labellisés Novacité pour l’exploitation d’une technique, nous nous sommes finalement distingués en innovant sur les méthodes, le discours et le produit.
Comment votre projet a-t-il évolué ?
Notre modèle de départ était de nous inscrire comme opérateur, en proposant à la location des lecteurs MP3 pour visiter des sites touristiques. Finalement, nous sommes prestataires de services.
Quelle problématique s’est révélée la plus difficile à résoudre ?
Celle de l’accès au marché. Nous avons dû attendre quatorze mois pour signer avec notre premier client. Tous nos contrats sont soumis à des appels d’offres ; les références et le volume financier présentés comptent énormément, alors que la notion d’innovation sur le contenu est difficile à véhiculer. Mais notre qualité est d’avoir valorisé notre expertise dans un secteur jusqu’ici peu porté sur l’innovation. Par exemple, nous pratiquons des études d’évaluation systématiques sur tous nos équipements. En quatre ans, nous avons conduit une soixantaine de projets.
Aujourd’hui, comment vous développez-vous ?
Nous venons de remporter un marché important pour la Réunion des Musées Nationaux, qui nous confirme dans l’idée que nous avons changé d’échelle : nous allons assurer l’exploitation des audioguides du Musée national du Moyen-Âge, ainsi que du château de Fontainebleau pour quatre ans. Nous investissons également dans une plateforme de téléchargement où tous les contenus réalisés pour nos clients seront mis en ligne, ainsi que des podcasts produits spécifiquement. Au-delà de la prestation de services, nous développons une politique d’éditeurs de contenus dématérialisés. Je tiens d’ailleurs à remercier Novacité, qui nous offre encore aujourd’hui le seul regard extérieur assorti d’une vision historique de notre projet.
www.audiovisit.com
Propos recueillis par Valérie Terrier
Juillet 2002 : Labellisation Novacité. - Décembre 2003: Premier client, le Musée urbain Tony Garnier de Lyon. - Juin 2007 : Lancement de la plateforme Internet. - Septembre 2007 : Organisation d’un colloque sur la dématérialisation des contenus au Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
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