Astrid Dugas a abandonné son métier de juriste pour créer une entreprise dans le monde des jouets. Elle mise, cette année, sur un chiffre d’affaires de 360 000€.
Petite-fille d’inventeur, fille de sculpteur et de chef d’entreprise, Astrid Dugas réinterprète la tradition familiale en réalisant la synthèse des savoir-faire de ses illustres parents, via Mon rêve en bois, sa société de création et de distribution de jeux et jouets en bois. Apparaissant aujourd’hui comme une évidence, son projet a mis du temps à se dessiner, il n’en est pour elle que plus concret et précieux.
Juriste de formation, Astrid abandonne en 2002 - provisoirement pense-t-elle - les textes de loi pour suivre, à Prague, son exportateur de mari. Contre toute attente, ce déménagement va modifier sa vie avec, à la fois, la naissance de ses trois enfants et la redécouverte des jouets en bois, spécialités de la capitale de la République Tchèque. De retour à Lyon en 2005, la jeune mère de famille écume les boutiques et constate qu’il y a un créneau à prendre entre le jeu en bois de qualité (mais onéreux) et celui à bas prix, mais léger et cassant. Au même moment, elle effectue un bilan de compétences, dont le résultat est sans appel : l’aventure de l’entreprise est faite pour elle !
“Cette accumulation de signaux m’a définitivement convaincue de créer ma propre affaire, axée sur des produits de qualité à des tarifs accessibles par tous”, explique-t-elle. Pour atteindre cet objectif, elle décide de supprimer un intermédiaire et de commercialiser elle-même ses jeux et ses jouets. “Notre mode de distribution repose sur un contact privilégié avec les clients, sous forme de vente directe auprès des professionnels, de démonstrations par des VRP dans des structures multi-accueil de type crèches et de vente à domicile. La famille et les amis ont été mis à contribution puis le bouche à oreille s’est propagé petit à petit”, poursuit la créatrice, qui vient de lancer en complément un site Internet avec une partie d’achat en ligne sécurisée. Très vite, son projet et son enthousiasme séduisent et lui ouvrent la porte du réseau Novacité. “La labellisation représente un sésame important auprès des banques et des organismes d’accompagnement. Les conseillers me guident aussi dans les orientations à prendre et actuellement dans la constitution des dossiers de financement”, confie Astrid. Elle compte désormais accélérer le développement de son entreprise avec l’embauche de 10 commerciaux et prévoit un chiffre d’affaires de 360 000 euros en 2007. Mon rêve en bois développe également une gamme adaptée aux enfants atteints de handicaps et aux personnes âgées pour leur permettre de restaurer ou de maintenir leurs capacités déclinantes.
Vincent Feuillet
De 2002 à 2005: Séjour à Prague où naissent ses trois enfants. - 27 octobre 2005 : Création de Mon rêve en bois sous la forme d’une entreprise individuelle. - 1er mars 2006 : Mon rêve en bois devient une SARL au capital de 15 000 euros. - Décembre 2006 : Labellisation Novacité. Première augmentation de capital.
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