Créé en 2002 par Delphine Delattre et Guillaume Queney, Antagene récolte aujourd’hui les fruits de ses recherches. Ce laboratoire conçoit des tests ADN pour détecter les maladies génétiques chez les animaux.
L’interview de Guillaume Queney.
Quel est le métier d’Antagene ?
Nous sommes un laboratoire de recherche et d’analyses spécialisé dans l’étude du patrimoine génétique des animaux et plus spécifiquement du chien et du chat. Antagene met en place des programmes de recherche et commercialise des tests ADN dans le domaine de la santé et de la traçabilité, à destination des éleveurs, des vétérinaires et des particuliers. Nous possédons un laboratoire intégrant les techniques les plus récentes de la génétique moléculaire et de la génomique animale. Nos compétences et savoir-faire reposent sur une équipe d’une dizaine de personnes majoritairement chercheurs, ingénieurs et techniciens supérieurs.
Cinq ans après sa création, comment se porte Antagene ?
La société se développe enfin après plusieurs années de tâtonnement. En fait, on se rend compte aujourd’hui que nous avons pris le problème à l’envers en nous créant sur un modèle de recherche sans se soucier de démarcher des clients. Une difficulté renforcée par la structure de notre marché. En 2002, les tests liés au génome animal n’existaient quasiment pas en Europe. Antagene a été pionnier ; nous avons consacré beaucoup d’énergie à la R&D et commençons aujourd’hui à récolter les fruits de ce travail.
Quels souvenirs gardez-vous de votre démarche de créateur ?
Nous avons eu la chance d’être très bien entouré et soutenu par l’incubateur Créalys. Au début du projet, j’ai suivi le programme Entrepreneur dispensé par EM Lyon afin de posséder les clés de la gestion. Puis Novacité s’est intéressé à notre idée et nous a labellisé. Outre le conseil, ses experts nous ont ouvert leur réseau financier et offert des contacts importants dans le monde des biotechnologies. Mais leur apport le plus important a consisté en la mise à plat de notre business plan. Nous sommes ainsi repartis sur de nouvelles bases, plus sûres. Le seul bémol réside dans le manque de préparation au rôle de manager, surtout pour un scientifique comme moi, plus habitué à réaliser qu’à manager.
www.antagene.com
Propos recueillis par
Vincent Feuillet
Mars 2001 : Labellisation Novacité. - Septembre 2001 : Lauréat du concours Anvar dans la catégorie Création en développement, dôté de 316 000 euros, aussitôt investis dans la création du laboratoire. - Avril 2003 : Signature d’une levée de fonds de 840 000 euros auprès de trois sociétés de capital-risque. - Octobre 2004 : Ouverture du marché avec le lancement des premiers tests ADN.
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